Il est fréquent que mes patients consultant pour “un mal de dos” me demandent quelles sont les causes de leur “mal” et comment, en ostéopathie, on agit pour le soulager.
Vaste sujet, que je vais essayer de résumer dans cet article.

Le nom “mal de dos”, est un nom générique, qui s’applique aussi bien pour une lombalgie, un lumbago, une sciatique ou une dorsalgie.

Lors de son bilan, l’ostéopathe cherche les zones tissulaires en restriction de mobilité, à l’origine des douleurs du patient, afin de les traiter.

Au niveau du tissu conjonctif, encore appelé fascias, passent les vaisseaux et les nerfs.
Les vaisseaux sanguins permettent au sang de circuler dans tout le corps.
Le sang a pour rôle d’apporter aux cellules, les nutriments nécessaires à leur fonctionnement et de transporter les hormones. Il favorise aussi l’élimination des toxines du corps.
Les nerfs permettent la transmission d’influx nerveux. C’est un moyen plus rapide que la voie sanguine, de véhiculer de l’information à distance.
L’ostéopathe, par son action sur les fascias, permet la libre circulation du sang et de l’influx nerveux. Il favorise ainsi la physiologie du corps.

Grâce à sa sensibilité palpatoire, l’ostéopathe peut aussi définir la qualité des tissus du patient et orienter son diagnostic vers une cause, plus qu’une autre.
Ainsi, dans le cas de:
Traumatisme, les tissus sont plus denses.
Stress, on retrouve des tissus plus tendus.
Perturbation métabolique, du fait d’excès, de carences ou d’intoxication, la vitalité est diminuée.

L’élément causal agit directement en local, on peut facilement le comprendre pour un traumatisme. Mais aussi de manière plus globale, du fait :

Du tissu conjonctif, qui relie les structures du corps entre elles, pour former une unité fonctionnelle. Par exemple une cheville peu mobile, suite à une entorse, modifiera la marche, entrainant des compensations pouvant aboutir à un « mal de dos ». Autre exemple d’unité entre os et membranes, celui de la dure mère crânienne et rachidienne. Elle est l’élément constitutif le plus interne des méninges et protège le système nerveux central (SNC). Elle s’étend, du crâne au sacrum et coccyx. Une dysfonction à l’une de ses extrémités peut perturber l’autre extrémité. C’est le cas lors d’un accident (consulter l’item « Chute, accident, traumatisme » pour en savoir plus).

De voies nerveuses:

– Par le système postural (via des afférences sensorielles), qui influe sur l’axe vertébral (pour une information plus détaillée consulter l’item portant sur “La posture”).

– Par le système nerveux autonome, encore appelé système neuro végétatif.

Ce dernier composé du système sympathique et du système para sympathique, joue un rôle essentiel dans la physiologie humaine.
Il contrôle les fonctions respiratoire, digestive et cardiovasculaire.
Il dépend du système nerveux central (SNC), avec l’hypothalamus, le tronc cérébral et le système limbique, en lien avec les émotions.
Ainsi un stress, comme élément causal, va activer certaines zones du système nerveux central, puis l’information va transiter par ce système neuro végétatif  pour enfin se manifester par des symptômes (douleurs, gêne, troubles fonctionnels). 

Le système sympathique permet la mise en état d’alerte de l’organisme et la préparation à l’activité physique et intellectuelle. Il augmente la pression artérielle, la fréquence cardiaque et permet la dilatation des bronches. En apportant plus de sang dans les muscles, ce système favorise aussi la fuite (une des réponses au stress). Il diminue en conséquence le travail des intestins, stimule la libération de glucose par le foie, augmente les secrétions d’adrénaline et noradrénaline par les glandes surrénales.

Il s’étend, de la 1ère vertèbre cervicale à la deuxième vertèbre lombaire.
En effectuant un focus sur un étage vertébral, on découvre que chaque segment de la moelle épinière est en relation avec, un territoire cutané, vasculaire, une capsule articulaire et des ligaments, des muscles para vertébraux, ainsi qu’un organe (suivant l’étage concerné, poumon, cœur, estomac, pancréas, foie, reins, etc), grâce à un nerf spinal. Cette unité s’appelle, un métamère et constitue un arc réflexe.
Une dysfonction, en lien avec l’un des éléments constitutifs de cet arc réflexe, aura une répercussion sur l’ensemble des maillons du système.

Pour exemple, un stress prolongé qui sur-stimule l’estomac (via le SNC), conduira à une perturbation du fonctionnement de l’estomac, mais aussi à une contraction intempestive des muscles para vertébraux.
En ostéopathie, la connaissance de l’origine de l’innervation des viscères est très utile.
Elle permet de mettre en lien, les étages vertébraux avec les organes et ainsi de traiter, non seulement la dysfonction vertébrale, mais aussi l’organe correspondant.

Le système parasympathique permet le repos et favorise la digestion. Il est situé au niveau crânien et dans la région sacrée. L’ostéopathie crânio sacrée a une action sur ce système.

La vie étant un équilibre dynamique, le jeu entre ces deux systèmes est essentiel afin de maintenir la capacité du corps à s’auto réguler (l’homéostasie) et ainsi permettre à la santé de se manifester.

Veiller à cet équilibre est possible, grâce à une bonne hygiène de vie (alimentation, sommeil, activité physique, gestion du stress) et à la libération des zones en restriction de mobilité, en lien avec ces différents systèmes, en consultant votre ostéopathe.