Cet article est l’occasion de préciser pourquoi il est important de se faire suivre dès le plus jeune âge et tout au long de sa vie, par un ostéopathe ou/et quiconque peut nous accompagner à rester ou revenir en santé.

On comprend facilement la nécessité de consulter un médecin en cas de brûlure du deuxième degré, d’une fracture ouverte ou d’une pneumonie. Pourquoi ? Parce que le problème est visible physiquement. Il y a effectivement une atteinte organique, avec la peau, l’os ou le poumon touchés.

Qu’en est-il lorsque le problème n’est pas organique, mais fonctionnel ? C’est-à-dire que l’organe et/ou la région présentent une fonction perturbée, comme on peut le rencontrer par exemple lors d’un « Mal de dos ». Au début cette dysfonction n’engendre pas de modifications importantes de la qualité tissulaire. Le fait de redonner de la mobilité à cette unité fonctionnelle (Cf article « Mal de dos ») dès le début de la dysfonction, va permettre à celle-ci de revenir à son optimum dans un délai assez court. Simplement parce que l’homéostasie (la capacité de l’organisme à maintenir un équilibre physiologique) est préservée et que la vitalité du sujet est bonne (liée à une bonne hygiène de vie).

Si l’ostéopathe intervient alors que les tissus sont déjà remaniés (inflammation chronique, fibroses), il faudra plus de temps pour accompagner l’organisme à trouver un nouvel équilibre bénéfique pour lui.

 Et lorsque la personne n’a pas mal et ne présente pas ou peu de symptômes, pourquoi consulter ?

Parce que les symptômes et/ou les douleurs n’apparaissent que lorsqu’un certain degré d’adaptation de l’organisme est dépassé. Celui-ci a effectivement la capacité de compenser plusieurs dysfonctions. Tant que ce seuil n’est pas atteint, il peut rester « muet ». Tout du moins sur le plan physique, car sur un plan plus subtil et énergétique, ce déséquilibre et cette modification des flux est perceptible. Il est donc important de garder à l’esprit cette notion de déséquilibre des plans les plus subtils aux plans les plus grossiers (il n’y a pas de jugement de valeur, c’est juste très visible physiquement).

Pour illustrer ce propos, je pourrai évoquer les personnes pratiquant certains sports ou s’adonnant au chant. Elles sentent bien qu’elles ne sont pas à leur optimum d’emblée. Pourquoi ? Simplement parce qu’elles ont besoin « d’échauffer » leurs fascias (muscles, cordes vocales…) afin de les assouplir et/ou les tonifier. Ce travail global permet à l’ensemble de leur corps de devenir plus « communiquant » et fonctionnel. Elles perçoivent ainsi dès le début de leur échauffement toutes ces petites tensions accumulées au cours de la journée.

Une pratique régulière et consciente leur permet, en douceur, d’aider à lever ces tensions, se détendre et accéder au potentiel inhérent des tissus vivants.

Toutefois il leur est parfois nécessaire de consulter en ostéopathie, car même en ayant une pratique « sensorielle », un accompagnement ostéopathique peut aider à relâcher  certains fascias profonds, peu conscientisés ou en dysfonction.

Comme disait un des premiers ostéopathe «Seul les tissus savent ». L’ostéopathe par un apprentissage « sensoriel » de plus en plus fin apprend à percevoir ces tensions subtiles. Tout comme un « nez » en parfumerie à développer le sens de l’olfaction, ou un œnologue celui du goût (mais pas que !), l’ostéopathe a besoin de développer certains sens utiles à sa pratique. Grâce à cette expérience acquise au fil des ans il peut ressentir « où ça coince » et comment en douceur aider à rétablir les flux.

Ainsi plus l’individu a une approche sensorielle et consciente de lui-même, plus il pourra percevoir en amont ces déséquilibres et plus il sera facile pour lui de maintenir ou recouvrer la santé.

L’ostéopathie douce pouvant l’accompagner sa vie durant sur ce chemin.